Parution du Dossier d’Aval sur les perspectives démographiques du bassin de vie de Rouen

Prospectives démographiques : quelles questions ?Initiée en novembre 2011 lors d’un premier comité de pilotage, la démarche prospective de l’agence connaît une nouvelle étape avec la parution de l’étude des perspectives démographiques du bassin de vie de Rouen aux horizons 2025, 2030 et 2040.

Ce document, élaboré par l’INSEE Haute-Normandie, donne le cadrage démographique sur les tendances à venir bâti à partir de l’outil de projection OMPHALE.

 

 

Le constat d’une faible attractivité démographique

Les pôles urbains de Rouen et de Louviers structurent “l’aire métropolitaine rouennaise”, un bassin de vie de plus de 700 000 habitants, soit près de la moitié de la population haut-normande.

A l’image de la région Haute-Normandie, ce territoire souffre depuis plusieurs décénies d’un déficit d’attractivité. Sans modification significative des comportements migratoires ou de fécondité (scénario tendanciel), la population totale s’élèverait à 752 000 habitants en 2030 dans l’aire métropolitaine rouennaise et à 673 000 pour le total des 4 SCoT qui composent le bassin de vie de Rouen (respectivement + 34 000 et + 24 000 par rapport à 2010). Un scénario plus favorable de retour à l’équilibre migratoire, d’une part, et de baisse de la fécondité de 0,15 enfant par femme d’autre part, fait varier les projections dans un intervalle d’environ plus ou moins 20 000 habitants autour de cette projection.

La déclinaison du scénario tendanciel à l’horizon 2030 met également en évidence le vieillissement de la population du territoire d’étude : ce sont environ 55 000 personnes supplémentaires de 60 ans ou plus qui devraient être recensées en 2030. Les effectifs des écoles élémentaires ou pré-élémentaires et des collèges devraient rester à peu près stables, à l’horizon 2030, à l‘échelle de l’ensemble des 4 SCoT. Enfin, la population active se maintiendrait grâce à l’augmentation de l’activité des femmes et à l’allongement des carrières.

Enfn, les projections permettent d’estimer à 2000 par an le nombre de logements qu’il serait nécessaire de créer pour répondre à la croissance du nombre de ménages.

Trois scénarios démographiques

L’analyse du profil migratoire de l’aire métropolitaine rouennaise permet de déceler un manque d’attractivité notamment à l’égard des jeunes et des actifs d’âge moyen, par rapport à d’autres agglomérations du quart nord-ouest de la France (Rennes, Amiens, Caen et Nantes). Des hypothèses de regain d’attractivité sur certaines classes d’âge sont donc proposées en fin de document pour bâtir trois scénarios.

Scénario « Jeunes – étudiants »

Une augmentation de près de 30% des entrées de personnes de 18 à 25 ans (soit environ + 1 000/an). Cette hypothèse positionnerait le territoire à un niveau intermédiaire entre Amiens et Caen d’une part, Nantes et Rennes d’autre part. Les départs de jeunes augmenteraient parallèlement de 20% (effet retour). À l’horizon 2025, cela permettrait un gain de 9 000 habitants et 6 000 ménages de moins de 35 ans par rapport à l’évolution tendancielle

Scénario « Actifs – familles »

Une augmentation de 50% des entrées de personnes de 35 à 50 ans (soit environ + 1000/an) et des moins de 18 ans de 30 % (leurs enfants). Cette hypothèse positionnerait les entrées à un niveau correspondant à la taille du territoire, en référence aux quatre autres aires. À l’horizon 2025, cela permettrait un gain de 22 000 habitants et 10 000 ménages par rapport à l’évolution tendancielle.

Scénario « Attractivité »

La combinaison des deux hypothèses permettrait d’obtenir en 2025 un gain de 31 000 habitants et 16 000 ménages par rapport à l’évolution tendancielle.

 

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