Les déplacements domicile-travail dans le bassin de vie de Rouen

L’agence d’urbanisme propose un nouveau document statistique qui vise à l’observation du fonctionnement du bassin de vie de Rouen par le prisme des migrations domicile-travail issues du recensement de population de l’INSEE.

Les pratiques de mobilité recouvrent de nombreux motifs. S’il ne représente qu’une partie des déplacements, le motif « travail » est structurant du mode de vie des actifs occupés du bassin de vie de Rouen.
Cette étude s’inscrit dans une démarche globale d’observation statistique et d’enquêtes qualitatives contribuant à la compréhension de la mobilité par l’ensemble des acteurs du bassin de vie de Rouen. Il constitue l’un des premiers apports de l’agence d’urbanisme à la mesure et à l’accompagnement des changements dans les comportements de mobilité.

Lieux de résidence et lieux de travail

Les migrations domicile-travail sont comptabilisées en déterminant, pour chaque actif ayant un emploi, la commune du lieu de résidence (là où il est recensé) et la commune du lieu de travail (là où il déclare travailler). Cette distinction permet ainsi d’estimer les flux de population quotidiens entre des zones géographiques.

On observe de multiples échelles de migrations et de fortes polarités régionales. Ainsi, 36 % des actifs occupés de 15 ans et plus, résidant en Haute-Normandie, travaillent dans le bassin de vie de Rouen. La communauté d’agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (La CREA), l’un des principaux pôles d’emplois de la région, attire 73 % des actifs occupés résidant dans le bassin de vie de Rouen. A elle seule, la ville de Rouen en attire 26 %. Avec ces fortes polarités, d’autres phénomènes sont observables, comme la dissociation de plus en plus fréquente entre lieux de résidence et lieux de travail qui transforme les caractéristiques des déplacements, ou la périurbanisation qui se traduit par une dispersion de la population plus forte que celle des emplois.

Ces changements dans les relations domicile-travail influent sur le niveau d’équipement automobile des ménages. C’est principalement la multimotorisation qui progresse, particulièrement pour les ménages résidant en dehors des pôles urbains.

Réseaux et modes de déplacement

L’analyse des migrations domicile-travail montre une nette prédominance de l’automobile. En 2007, ce mode de transport est utilisé par 75 % des actifs occupés du bassin de vie de Rouen. Ce taux est de 88% en dehors des pôles urbains.

Le territoire haut-normand est couvert par un réseau dense d’infrastructures routières. Il bénéficie aussi d’une organisation en « étoile » du réseau ferroviaire centré sur le plus grand pôle d’emploi de la région. Ce document présente ici une première ébauche dans l’analyse de la proximité des actifs aux infrastructures de transports collectifs.

Enfin, l’Enquête Ménages Déplacements (EMD) réalisée en 2007 offre un éclairage sur le motif travail dans l’agglomération rouennaise. La part de l’automobile dans les trajets strictement domicile-travail est là aussi dominante et représente 78 % de ces déplacements. A contrario, l’automobile n’est utilisée que dans un tiers des trajets domicile-université ou domicile-école.

Les migrations domicile-travail dans les intercommunalités

Les principaux indicateurs des relations domicile-travail sont proposés en dernière partie pour chacune des neuf intercommunalités qui composent le bassin de vie de Rouen.

En savoir plus #BORDURE

> Relations (Les) domicile-travail. Indicateurs de mobilité dans le bassin de vie de Rouen

55 p., bibliogr., cartes, tabl., Juin 2012