Un enjeu de mobilité durable et de dynamisme des centres-bourgs !
La Communauté de communes Inter Caux Vexin, composée de 64 communes, souhaite identifier les chemins ruraux de son territoire, existants comme disparus. Environ 500 kilomètres de chemins ruraux ont en effet disparu en France. Un projet soutenu par l’ADEME.
Pourquoi ?
Les mobilités constituent un enjeu stratégique au cœur des dynamiques de transition écologique. Alors que les déplacements motorisés représentent encore près de 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France, le développement d’alternatives de mobilité active (marche et vélo) devient un levier incontournable pour réduire l’empreinte carbone des trajets du quotidien.
Ce défi se révèle particulièrement aigu dans les territoires périurbains et ruraux, où la faible densité, le morcellement des infrastructures et la dispersion des lieux de vie renforcent la dépendance à la voiture individuelle. Dans ces espaces, repenser les itinéraires et les modes de déplacement est essentiel pour offrir des alternatives aux habitants leur permettant d’accéder aux centralités et en sécurité – commerces, services, écoles – sans recourir systématiquement à des mobilités carbonées.



Pour qui ?
Témoignage recueilli par 76 actu à Longuerue, par Isabelle Villy, publié le 10 févr. 2025 :
« J’arrive de Vieux-Manoir depuis la piste cyclable qui m’a conduite jusqu’à Longuerue. J’ai fait réparer mon vélo à la clinique du vélo et là, je vais prendre le train qui devrait arriver. Si j’ai raté le dernier, ce n’est pas grave, je prendrai le suivant dans trente minutes. En attendant, je vais pouvoir prendre quelques renseignements à la gare, me reposer sur un banc et profiter des toilettes adaptées. »
Vous l’aurez compris, cette histoire ne reflète en rien la réalité : elle n’est que le fruit d’un rêve exprimé par une des organisatrices de la Vélorution de samedi, qui visait ainsi à exprimer ce qu’attendent les usagers du train, par ailleurs adeptes de bicyclette.
Comment réactiver les chemins ruraux ?
En faisant appel à l’Agence d’urbanisme, la Communauté de communes s’appuie sur une expertise et une connaissance accrue du territoire. Croisant expertise et méthodologie, l’équipe a engagé une phase de terrain et d’analyse afin de livrer prochainement une cartographie exhaustive des chemins ruraux.
Comment inventorier les chemins ruraux ?
En croisant les données en libre accès, en analysant l’existant avec l’aide de cartographies et en vérifiant directement sur le terrain ce qui ne peut être vérifié autrement.



D’ailleurs c’est quoi un chemin rural ?
Si le chemin rural, au sens juridique, est défini comme une voie appartenant au domaine privé de la commune et affectée à l’usage public, cette définition se révèle trop restrictive pour répondre pleinement aux enjeux de l’étude. D’autres types de chemins offrent également des opportunités concrètes et significatives pour structurer des itinéraires de mobilité douce, comme les chemins communaux, forestiers, de randonnées, etc.
Si cet enjeu de continuité vise avant tout à garantir un cheminement fluide et sécurisé de bout en bout, en minimisant les points de passage où des conflits d’usage avec les véhicules motorisés pourraient surgir, il s’agit également d’assurer une visibilité renforcée de ces cheminements alternatifs. Ces deux facteurs sont essentiels pour inciter les usagers à emprunter ces itinéraires pour rejoindre les lieux de centralités.
Faut-il tous les recenser ?
L’Agence d’urbanisme se concentre sur une quinzaine de centralités qui composent le réseau de bourgs du territoire, selon plusieurs critères : le SCoT (le schéma de cohérence territoriale est un document d’urbanisme qui, à l’échelle d’un territoire, de projet ou bassin de vie, détermine l’organisation spatiale et les grandes orientations de développement d’un territoire), la concentration de commerces, services et équipements, la présence de sites touristiques, de gares (dans la perspective des enjeux liés au futur Service Express Régional Métropolitain) et d’infrastructures sportives.
De ces centralités, un rayon de 2.5 kilomètres est établi pour recenser et classer les chemins ruraux, selon des indicateurs précis : le type de chemin, le revêtement, les éléments paysagers, la praticabilité, le dénivelé, le type d’usage et les aménagements existants.



Quelles données l’Agence d’urbanisme a-t-elle analysées ?
- GR25 de Sotteville-sous-le-Val à Saint-Pierre-de-Varengeville
- GR10 de Dieppe à Rouen
- Cirkwi
- Visorando
- Pour retrouver les cheminements historiques disparus, majoritairement au profit de l’agriculture et des routes, l’équipe a aussi consulté : la carte d’état-major
Que reste-t-il des chemins ruraux ?
Retrouver le lien avec l’histoire du territoire permet de comprendre son évolution, ses différents politiques d’aménagement et de retrouver l’envi de parcourir à pied ou à vélo ses paysages.
Restez connectés pour découvrir la cartographie de l’Agence d’urbanisme !



- Et vous, habitez-vous en ville ou à la campagne ? Comment vous déplacez-vous pour vos trajets courts du quotidien ?
- Retour sur l’enquête de l’Agence pour définir Les freins à la mobilité durable