
Ces quatrièmes « Rencontres » constituent l’occasion de présenter les résultats de la première phase (quantitative) d’une enquête, menée par l’agence au début de l’année 2011, auprès des habitants des communes périurbaines dans le bassin de vie de Rouen et portant sur leurs pratiques de mobilité.
Un travail de terrain a été effectué par l’agence afin de recueillir le témoignage de 846 habitants, représentatifs des 140 000 résidents des communes dites "périurbaines".
L'étude fait apparaître la confirmation des grandes tendances. En effet, le travail est le motif de déplacement le plus fréquent. Pour ce déplacement, les enquêtés utilisent le plus souvent leur véhicule personnel (85% des réponses).
Cette enquête a permis cependant de mettre en évidence des pratiques émergentes de mobilité :
25% des interrogés déclarent avoir essayé un autre mode de transport que la voiture pour se rendre au travail ;
environ un quart des enquêtés a déjà essayé le covoiturage ;
de même, 9% des personnes interrogées pratique la multimodalité en combinant plusieurs modes de transport.
Toutefois, certaines pratiques ne sont pas encore adoptées : malgré l'image positive qu'il représente auprès des enquêtés, le vélo reste minoritaire dans les déplacements. D’autre part, la faiblesse de la desserte constitue le principal frein à une utilisation plus fréquente des transports en commun. Enfin, si les enquêtés envisagent d’utiliser moins la voiture, ils ne sont pas prêt à réduire le nombre de voitures dont ils disposent. De même, ils n'envisagent pas de moins se déplacer pour faire des économies.
Une mobilité durable reste possible dans les territoires périurbains : la voiture peut être vue comme un service, et non un objet à posséder. La multimodalité, le covoiturage ou encore l'auto-partage sont autant de pratiques émergentes qu'il conviendrait de conforter.
Après cette première phase quantitative, l'enquête va se poursuivre en 2012 avec une approche qualitative issue d'entretiens individuels auprès d'une vingtaine de personnes.
Enfin, Christian Werderer, fondateur du cabinet Cognitii, a apporté son expérience de l'observation des comportements à partir d'entretiens soit individuels "en situation", lors du déplacement, soit dans le cadre de groupes de discussion. Son analyse permet de mieux appréhender les moyens et les temps nécessaires à l'accompagnement d'une personne dans ses changements de pratiques de mobilité.