Forte d’un sixième de la population française, l’agglomération parisienne dépasse très nettement les autres agglomérations françaises en nombre d’habitants. Cette primauté de la capitale dans la hiérarchie urbaine se traduit par une organisation particulière de l’armature urbaine qui l’entoure, laissant peu de place aux grandes villes. L’espace d’influence de l’agglomération parisienne s’étend ainsi au-delà de la région Île-de-France, sur douze départements des régions Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Grand Est, Hauts-de-France et Normandie. Au sein de cet espace, les territoires sont plus développés et plus liés à l’Île-de-France à l’Ouest et au Nord. Les territoires limitrophes à l’Île-de-France bénéficient de dynamiques de développement plus favorables que ceux qui sont plus éloignés des limites de la région parisienne, en lien avec des relations plus intenses avec celle-ci, même si cet effet s’estompe depuis la crise économique. Plus loin, l’influence de Paris se combine à celles d’autres facteurs aussi bien internes à l’Île-de-France qu’externes. D’une part, les villes de plus de 100 000 habitants les moins éloignées de Paris structurent également l’espace, le fragmentant en plusieurs systèmes urbains n’ayant que peu de relations entre eux. D’autre part, aux marges de cet espace, les territoires au Nord et à l’Ouest et au Sud et à l’Est s’opposent, les premiers disposant d’un maillage urbain dense appuyé par les agglomérations lilloise, nantaise et rennaise, les autres formant le pan septentrional de la diagonale aux faibles densités.[Résumé d’auteur]
Créé le 17 juin 2019
Auteur(s): FRANCE. INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DES ETUDES ECONOMIQUES
Périodique: INSEE première. (FRA).
Paris , INSEE , 2019
- N°1758, 4 p.
