
Avant-propos - Vingt-cinq ans après la loi d'Orientation foncière et dix ans après les lois de
Décentralisation, apparaÎt, à tous les niveaux institutionnels, pléthore d'études
prospectives et stratégiques d'aménagement et de développement des territoires
qui sont autant dïndices d'un renouveau de la planification.
Composante majeure de /'ami3nagement du territoire, la planification avait
pourtant montré ses limites notamment en pleine crise économique lors du
V7ème plan (1971 - 1975).
Alors comment expliquer cette planification renouvelée ?
La différence c'est que désormais la planification est élaborée sous la
responsabilité des élus locaux. Ce changement apporté par la décentralisation
bouleverse la nature même de l'exercice: d'un acte fortement technique, car
encadré par des directives nationales, régionales et des schémas
d'aménagement, on est passé à un acte plus politique où prime l'action des élus
locaux, leur capacité à fédérer, à s'appuyer sur les forces et les partenaires locaux
pour élaborer un projet de développement, et le faire vivre.
A cette dynamique locale s'ajoute un autre phénomène qui participe au
renouveau de la planification c'est dans le contexte règlementaire français
l'incompatibilité des projets de plans d'occupation des sols avec les schémas
directeurs. En effet, la plupart des schémas directeurs d'aménagement et
d'urbanisme ont été réalisés et approuvés entre 1970 et 1980. Les évolutions
économiques et sociales nécessitent des changements dans les tissus urbains qui
ne peuvent se faire sans révision des plans d'occupation des sols. Et ces révisions,
précisemment, se heurtent à l'obsolescence des schémas directeurs.
C'est le cas de l'agglomération Rouen-Elbeuf qui vient de publier son livre blanc
préalable à la révision du Schéma Directeur.