Aires urbaines 2010 : au cœur du territoire Haut-Normand, les aires urbaines de Rouen et Louviers étendent leur influence

L’INSEE vient d’actualiser la délimitation des aires urbaines. Ce zonage permet d’étudier les territoires d’influence des agglomérations, sous l’angle des échanges réguliers que constituent les migrations domicile-travail. Cette approche fonctionnelle complète la délimitation en unités urbaines, qui se réfère quant à elle à la continuité du bâti. Ces deux zonages d’études donnent par conséquent des lectures distinctes, mais complémentaires, de la structuration du territoire français et de l’extension des agglomérations.

Selon la nouvelle délimitation, le territoire Haut-Normand comprend aujourd’hui 9 grandes aires urbaines qui regroupent environ les trois quarts de la population et des emplois régionaux. Cinquième région la plus densément peuplée de France métropolitaine, la Haute-Normandie occupe le même rang pour la part de la population résidant dans une aire urbaine. Elle est aussi une des régions où le phénomène de périurbanisation est le plus prégnant, et ce alors que la croissance démographique y est restée très modérée entre 1999 et 2008.
Alors que les aires urbaines du Havre, de Dieppe, Eu et Vernon, ont stagné ou perdu de la population, celles de Rouen, Lillebonne, Pont-Audemer, Evreux et Louviers ont connu une croissance marquée, sous l’effet combiné d’une densification de leur pôle et d’une extension de leur territoire.

Les grandes aires urbaines de Rouen et Louviers, dans lesquelles s’inscrit le territoire de l’Agence d’urbanisme, réunissent près de 700 000 habitants et plus de 300 communes. Première aire régionale, l’aire urbaine de Rouen s’est considérablement étendue, notamment par la “fusion” des unités urbaines de Rouen et d’Elbeuf. Elle se compose aujourd’hui de 293 communes. Cette évolution porte l’aire urbaine de Rouen en 12ème position dans le classement national des grandes aires urbaines. Celle de Louviers, 5ème aire régionale, est passée de 15 à 20 communes et compte 48 500 habitants.

Ces modifications se traduisent diversement en termes d’habitants et d’emplois. En proportion, la population a davantage progressé dans les couronnes que dans les pôles qui eux, continuent de concentrer l’emploi. Comme dans la plupart des grandes aires urbaines, ces différents constats traduisent le fait que de nombreux ménages se sont éloignés de leur lieu de travail pour des raisons financières ou de choix de cadre de vie. Le développement des infrastructures – notamment routières – a favorisé cet éloignement.

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